Lorsque l’habitant donne à voir son logement. La visite comme outil pour repenser la découverte et l’analyse des territoires domestiques

Martin Minost (1, 2, 3, 4, 5)

1 CECMC-CCJ - Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine
2 ENSAPM - École nationale supérieure d'architecture de Paris-Malaquais
3 ENSAPLV - École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette
4 LET - Laboratoire Espaces Travail
5 LéaV - Laboratoire de l'Ecole d'Architecture de Versailles

Although studies at the scale of the house have been carried out for many years, the methods of representing the data have changed little. The house plan, a time-honoured architecture tool, remains the most widely used way to show the interiors layouts and decorations. However, this tool gives a static understanding of the habitat, often devoid of the resident’s presence. It translates a situation of investigation itself fixed, or forced to create the conditions of the survey, during which the presence of the investigator-person is not contextualised nor questioned. Yet the discovery of intimate territories represents a peculiar social interaction in which spaces, their unveiling or their invisibilisation, reveal assignments, representations and particular uses. This contribution proposes dynamic analyses of domestic territories, through the visit, understood as a meaningful social interaction. The analysis of movements, the position of bodies, what is shown or hidden, reveals the modes of living and the way in which residents position themselves in the social field from their personal territory.

Si les études à l'échelle de l'habitation sont réalisées depuis longtemps, les modes de représentation des données ont peu évolué. Le plan d'habitation, outil consacré de l'architecture, reste le plus utilisé pour transcrire les aménagements et les décorations. Toutefois, cet outil donne une vision figée de l'habitat, souvent dépourvue d'une présence habitante. Elle traduit une situation d'enquête elle-même figée, ou forcée pour créer les conditions idéales du relevé, durant laquelle la présence de l'enquêteur-sujet n'est ni contextualisée ni questionnée. Pourtant, la découverte des territoires intimes représente une interaction sociale singulière où les espaces, leur dévoilement ou leur invisibilisation, dévoilent des assignations, des représentations et des usages particuliers. Cette contribution propose des analyses dynamiques des territoires domestiques, à travers la visite, comprise comme une interaction sociale signifiante. L'analyse des déplacements, la position des corps, ce qui est montré ou caché, révèlent les modes d'habiter et la manière dont l'habitant se positionne dans le champ social depuis son territoire personnel.

Mots clés: Domestic territory; Visit; Inside itinerary; Housing survey; Inhabit; Depict

Mots clés: territoire domestique; visite; itinéraire intérieur; Relevé habité; Représenter

Domaines: Anthropologie sociale et ethnologie

Martin Minost. Lorsque l’habitant donne à voir son logement. La visite comme outil pour repenser la découverte et l’analyse des territoires domestiques. CIST2023 - Apprendre des territoires / Enseigner les territoires, Collège international des sciences territoriales (CIST), Nov 2023, Aubervilliers, France. pp.99-102. ⟨hal-04389416⟩