Prospect and punish : a critical study of Blue Crush and PredPol
Prospecter et punir : étude critique des logiciels Blue Crush et PredPol
Résumé
From the developing of crime prediction software, the police system gradually tends to not act retrospectively on the basis of material facts but a priori by modeling our digital traces. Judicial coercion intends to establish better control on our social behavior from the prospective organization allowed by the advances of big data. By the massive digital data processing, government authorities think is already able to anticipate and prevent crimes by the control. The discipline that represses in act the body of the criminal becomes obsolete. At the same time, the power control that prevents crimes seems to take over. So, there would be a reversal of today’s power and also a change in the causality of the trace by the monitoring system. The trace is therefore no longer simply the effect of a cause constituting evidence, but the cause for the prevention of crimes by prospective. So, what is the reason for the passage of a linear causality to a complex causality in the judicial system? What kind of monitoring system is the result of this?
Avec l’apparition des logiciels de prédiction des crimes, le système policier tend progressivement à ne plus agir a posteriori sur la base de faits matériels mais a priori par la modélisation de nos traces numériques. La coercition judiciaire entend ainsi établir une meilleure régulation de nos comportements sociaux à partir de l’organisation prospective permise par les avancées du big data. Par le traitement massif de données numériques, les instances gouvernementales pensent être d’ores et déjà capables d’anticiper les crimes et de les prévenir par le contrôle. La discipline qui s’abattait en acte sur le corps du criminel devient obsolète en même temps que le contrôle qui en puissance prévient les crimes semble prendre la relève. Il y aurait donc aujourd’hui une inversion de la puissance et de l’acte dans le système de surveillance en même temps qu’un changement dans la causalité de la trace. La trace ne serait donc plus simplement l’effet d’une cause constituant une preuve, mais la cause permettant la prévention des crimes par prospective. Quelle est donc la raison de ce passage d’une causalité linéaire à une causalité complexe dans le système judiciaire ? Quel régime de surveillance cela engendre-t-il ?
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte