Cinéma Lyotard. Une introduction
Résumé
Dissipons une injustice tenace. Pour des raisons sur lesquelles je reviendrai évidemment par la suite, il aura fallu plusieurs décennies avant que le nom de Jean-François Lyotard puisse, sans un sentiment d’arbitraire abusif ou de téméraire bizarrerie, figurer au côté de ceux de Gilles Deleuze, André Bazin ou Serge Daney dans un dossier consacré à la théorie (aussi bien détestait-il ce mot, qui sent le monothéisme et l’épargne…) française du cinéma. À regarder d’abord d’un peu près les faits, qui sont tout aussi têtus que les théoriciens, on comprend mal pourquoi un tel ostracisme – il n’y a pas d’autre mot – a pu s’imposer dans les discours sur le cinéma alors que, par ailleurs (on le verra également), de nombreux théoriciens, parfois ceux-là mêmes qui le taisent obstinément, n’auront pas manqué de piller ouvertement la boîte à outils méthodologiques et opératoires de Lyotard (le figural), avec plus ou moins de bonheur, soit dit en passant.
Domaines
Art et histoire de l'art
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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