,

F. Duite-par and . Gorbea, au contraire de la version allemande originale (Nah ist / Und schwer zu fassen der Gott.), et sa traduction française par Gustave Roud (Tout proche / Et difficile à saisir, le dieu ! »). La proposition en français nous intéresse particulièrement pour traduire le poète canarien car le monosyllabe « Proche » serait problématique en raison de la trop grande différence de syllabes avec l'espagnol. C'est pourquoi nous avons retenu la version de Gustave Roud d'introduire l'adverbe « Tout », du fait de la question métrique, mais également pour entretenir la démarche intertextuelle d'Andrés Sánchez Robayna afin que le lecteur francophone qui

, Afin d'obtenir un heptasyllabe dans cette citation intertextuelle, nous avons donc ajouté la conjonction de coordination « Et » en début de vers pour donner plus d'emphase en cette fin de poème, et pour signaler la fermeture et l'ouverture du cercle temporel du poème à travers ce « Et les montagnes du temps. » Ce qui a été pour nous un véritable renoncement face à notre tentative de conserver la référence intertextuelle à Hölderlin en français à travers la traduction de Gustave Roud

, En effet, si la version espagnole de Gorbea semble bien proche de celle d'Hölderlin (¡oh, dadnos tu agua inocente; / So gib unschuldig Wasser), la version de la Pléiade propose « Ouvre-nous l'étendue des eaux vierges, ». En consultant les autres versions proposées par les traducteurs (« Prête-nous une eau innocente » par Maxime Alexandre ; « Donne-nous une eau sans faute

. «-donne-nous-un-lac-tranquille, par Henri Stierlin), les traductions nous semblaient trop éloignées pour pouvoir être utilisées dans le cas de la traduction de la réécriture robaynienne. Par conséquent, nous nous sommes contentée de traduire littéralement, sans convoquer l'intertextualité en français, mais en enlevant le partitif « de » en français qui rompait l'heptasyllabe : « donne-nous l'eau innocente

, abîme de l'acte de traduction est finalement pour nous le fondement même de la poésie qui tente de retranscrire l'expérience du monde, et c'est pourquoi notre propre création au sein de la traduction du texte ne peut être déconnectée de la réflexion poétique. La tâche du traducteur, telle que l'entend d'ailleurs Andrés Sánchez Robayna, est de poursuivre l'acte de traduction du monde sensible dans le langage, en resacralisant perpétuellement ces mots

R. Bibliographiques,

F. Hölderlin, Aux poètes ; Patmos et Souvenir. Traduction de Henri Stierlin, 1950.

. Hölderlin and .. Friedrich-;-oeuvres, Publié sous la direction de Philippe Jaccottet. Traduction de Gustave Roud, 1967.

F. Hölderlin, Lettres modernes, 1968.

F. Hölderlin, Poesía completa. Edición bilingüe. Traduction de Federico Gorbea, p.29, 1977.

F. Hölderlin, Carrières de grèves. Traduction de Roger Dextre. Seyssel, Comp'act, 1987.

F. Hölderlin, Sämtliche Werke und Briefe. Francfort, 1992.

, Coordination de Frédéric Boyer, 2001.

L. Bible, Traduction d'Augustin Crampon, 2012.

C. Laguian, No digas, pues, que un nombre es sólo un nombre": A. Sánchez Robayna y su obra. Tropelías: Revista de Teoría de la Literatura y Literatura Comparada, vol.29, 2018.

P. Laszlo, Qu'est-ce que l'alchimie ?, 1996.

A. Sánchez-robayna, , 1995.

A. Sánchez-robayna, Sur une pierre extrême. Traduction collective, à Royaumont, relue et complétée par Jacques Ancet. Grane, Créaphis, collection Les Cahiers de Royaumont, 1997.

A. Sánchez-robayna, En el cuerpo del mundo, 2004.

A. Sánchez-robayna, Feu blanc. Traduction de Jacques Ancet. Châtelineau, Le Taillis Pré, 2004.

A. Sánchez-robayna, Deseo, imagen, lugar de la palabra, 2008.

,

A. Sánchez-robayna, Sur une confidence de la mer grecque, Traduction et présentation de Jacques Ancet, 2008.

A. Sánchez-robayna, La sombra y la apariencia, 2010.

A. Sánchez-robayna, Le livre, derrière la dune. Traduction de Claude Le Bigot, 2011.

. Sánchez-robayna, &. Andrés, D. Jesús, and . Armas, Boletín del Taller de Traducción Literaria. 34 numéros, 2011.

A. Sánchez-robayna, « Patmos ». Traduit et présenté par Claire Laguian, pp.242-245, 2018.