Dissent and Multiple Identities
Dissidence et identités plurielles
Résumé
A companion volume to L'Objet identité: épistémologie et transversalité (2006) which critically examined the new epistemological configuration of the object identity in regards to African American, Queer and Gender Studies, Dissidence et identités plurielles (Dissent and Multiple Identities) intends to shift the focus to the perspective of individual and collective praxes in identity formations, be they communal, national, racial, sexual and/or gender-related. This new collection has the double-faced notion of dissent as its main prism, both a source of fruitful advancement and a threat pregnant with stasis and petrification. As the necessary impetus to the teleological tension toward communal emancipation, scientific progress and social transformation, dissent is herein examined within texts (dissensions in literary and political manifestos, conflicting positioning in theoretical discourses, subversive fictional texts, and controversial artistic analyses) and within socio-political movements (dissidence and/or strategic reorientation especially in consciousness-rising subject groups). Contributors also consider the divide between the text and the socio-political transformation while paying a particular attention to the risky translation of dissenting theoretical constructions into individual and collective praxes by social and political actors alike. In an interdisciplinary perspective the collection eventually aims at analysing the process of dissent when it becomes a barrier that defers the actualization of a globalized agenda encompassing identity formations beyond particular interests.
Contributors: Introduction by Jean-Paul Rocchi (Université Paris-Diderot) ; Lewis R. Gordon (Temple University, USA) ; Rozena Maart (University of the Western Cape, South Africa) ; Jane Gordon (Temple University, USA) ; Guillaume Marche (Paris 12-Val de Marne) ; Abigail Lang (Université Paris-Diderot) ; Xavier Lemoine (Université de Nantes) ; Henriette Gunkel (University of East London, the United Kingdom) ; Volker Woltersdorff (Free University of Berlin, Germany) ; Corey D. B. Walker (Brown University, USA) ; Frédéric Sylvanise (Université Paris 13-Nord) ; Silyane Larcher (EHESS/Paris I-Panthéon Sorbonne) ; Tristan Cabello (Northwestern University, USA) ; Monica Michlin (Paris IV-Sorbonne) ; Sara Thornton (Université Paris-Diderot); Nick Rees-Roberts (Bristol University, the United Kingdom) ; Antje Schuhmann (University of Munich, Germany/University of Witwatersrand, South Africa).
Cet ouvrage prolonge les travaux rassemblés dans L’objet identité : épistémologie et transversalité (Cahiers Charles V, n°40, 2006) où, depuis leur discipline respective, plusieurs des chercheurs ici réunis s’étaient penchés sur l’objet identité. Dissidence et identités plurielles se propose maintenant d’étudier l’objet identité moins pour sa dimension épistémologique que sous l’angle des pratiques individuelles et collectives participant à son élaboration, que celle-ci prenne la forme de communautés ou de nations, de groupes raciaux ou ethniques, ou d’identités sexuelles et de genres. Essentiellement centrée sur les cultures anglophones, l’optique de cet ouvrage est caractérisée par la pluralité : disciplinaire, thématique et contextuelle. L’objectif commun à tous les chercheurs est de réfléchir à la transformation sociale, particulièrement en regard de la théorisation contemporaine sur les identités. A l’épreuve de la réalité mondaine, penser l’identité est-il d’aucune utilité ? Promesse d’un progrès scientifique et social et, en même temps, menace de fermeture, voire de repli, le combat pour l’égalité et le projet humaniste qui le sous-tend ne peuvent pas passer outre une réflexion sur le rapport qu’entretiennent la théorisation de l’identité et la transformation sociale à laquelle elle est censée aboutir, quand celle-ci ne la précède pas. Théorisées et mises en pratiques, les identités sont marquées du sceau d’une ambivalence consubstantielle à la position minoritaire : la dissidence. C’est cette ambivalence de la dissidence identitaire que l’ensemble des articles se propose d’analyser, aussi bien sur le plan textuel que sur celui des mouvements socio-politiques. Ainsi, les dissensions dans les manifestes littéraires et politiques, les positions discordantes dans les discours théoriques et historiographiques, la subversion dans les textes de fiction, les polémiques dans les lectures d’œuvres d’art, réfléchissent-elles les oppositions, clivages et réorientations stratégiques dans les mouvements des groupes minorés. Parallèlement, les auteurs prêtent une attention notable à la négociation délicate que commande le passage de la théorie sur la dissidence identitaire aux pratiques individuelles et collectives mises en jeu par ses acteurs sociaux et politiques. Pour que, dans cette translation, ne viennent à gripper la proposition et la mise en place d'une politique globale et égalitaire des identités, au-delà des seuls intérêts particuliers ou partisans.
Contributeurs : Introduction de Jean-Paul Rocchi (Université Paris-Diderot) ; Lewis R. Gordon (Temple University, USA) ; Rozena Maart (University of the Western Cape, South Africa) ; Jane Gordon (Temple University, USA) ; Guillaume Marche (Paris 12-Val de Marne) ; Abigail Lang (Université Paris-Diderot) ; Xavier Lemoine (Université de Nantes) ; Henriette Gunkel (University of East London, the United Kingdom) ; Volker Woltersdorff (Free University of Berlin, Germany) ; Corey D. B. Walker (Brown University, USA) ; Frédéric Sylvanise (Université Paris 13-Nord) ; Silyane Larcher (EHESS/Paris I-Panthéon Sorbonne) ; Tristan Cabello (Northwestern University, USA) ; Monica Michlin (Paris IV-Sorbonne) ; Sara Thornton (Université Paris-Diderot); Nick Rees-Roberts (Bristol University, the United Kingdom) ; Antje Schuhmann (University of Munich, Germany/University of Witwatersrand, South Africa).