Des élèves à la porte. Les nouvelles frontières de la prise en charge des élèves « perturbateurs ».
Résumé
La lutte contre les inégalités sociales de réussite à l’école doit-elle inciter à externaliser un certain nombre des missions d’une institution scolaire régulièrement présentée comme affaiblie ? La montée en puissance de l’autonomie des établissements, l’avènement de l’échelon local comme espace de pilotage spécifique, illustrent une tendance de fond de l’école démocratique à différencier les usages scolaires selon les contextes locaux. L’implication des collectivités locales dans l’école déborde largement le cadre administratif dans lequel elles sont pourtant relativement contraintes. L’échelon local dispose de nouveaux espaces d’intervention au travers de la démultiplication de « dispositifs » spécifiques autour de la prise en charge de problématiques que les élus locaux veulent voir appréhender. Dans les établissements implantés dans des villes ou des quartiers populaires en particulier, ces nouvelles mobilisations sont souvent perçues comme des ressources supplémentaires bienvenues pour résoudre des problématiques assimilées aux spécificités supposées des publics accueillis. C’est le cas par exemple de la prise en charge des élèves dits « perturbateurs » dans des dispositifs d’accueil des collégiens exclus temporairement, dont nous allons traiter dans ce chapitre.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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