Résumé : Cet article présente une synthèse des étapes du développement de la pratique des " tableaux vivants " depuis le milieu du XVIIIe siècle, en mettant en relief le lien du divertissement avec l'esthétique néo-classique. Une première partie est consacrée aux fondements théâtraux du genre et à leur inscription dans la réforme du théâtre engagée par Diderot, sur le modèle de la peinture, inventant le dispositif du tableau, au service de l'expression du " vrai " et d'un combat contre l'artifice. La deuxième partie met l'accent sur l'impact de cette réforme théâtrale sur la peinture néo-classique et sur l'adéquation de la forme " tableau vivant " avec ces peintures. Enfin, une troisième partie s'attache à l'exposition du divertissement envisagé sous l'angle d'une pratique mondaine, souvent solidaire de l'anticomanie de l'époque.